samedi 4 juillet 2009

Critique

Voici une critique qui vient d'être faite sur "J'ai eu quinze ans", je vous laisse la découvrir, a bientôt Jérémie.


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J'ai eu 15 ans
de Jérémie Sariel

Catégorie(s) : Littérature => Francophone

critiqué par Spiderman, le 4 juillet 2009
(Inscrit le 14 juin 2008, 46 ans)

La note: 6 etoiles

Enfer et bonnes intentions concentrés.

Entre "La Vie est belle" et "Moi Pierre Seel, déporté homosexuel", la place est large. Elle a été cinématographiquement enrichie par "Bent" et "Un Amour à taire". Les références historiques du drame des Triangles roses ont été en France cernées par divers travaux de Jean Le Bitoux (conseiller du téléfilm "Un amour à taire") et le contexte général de la sexualité des années 1940-1945 récemment scénarisé en « défaite des mâles » historique par Patrick Buisson.
Le roman de Jérémie Sariel ne peut être qualifié de roman historique : qu'importe ?
Il agacera les maniaques de l'orthographe ( l'éditeur aurait pu faire des relectures plus attentives ) comme les historiens. Il fournira aux lecteurs aimant les belles histoires où cruauté et bonheur alternent gentiment de bons moments d'émotions. Défenseur sincère du respect des différences et de l'amour sans limites, l'auteur a utilisé librement un contexte historique douloureux sans s'encombrer de trop de contraintes érudites. Petit roman de science-fiction sentimentale, il attire l'attention sur le drame la déportation des homosexuels dont il fait le cadre d'une histoire à l'eau d'étoiles roses, pleine de sincérité et touchante de naïveté.
Un roman d'une trempe assez semblable, "Folle Alliée" d'Emma Psyché ( L'équarisseur d'enfants Editions, 2003) n'avait pas trouvé un aussi bon éditeur que les Editions Gaies et Lesbiennes et reste diffusé de façon marginale.
Cet « amour doublement interdit » vécu à quinze ans sera une lecture facile, rapide et enrichissante pour ceux qui n'ont pas le temps, l'occasion ou l'envie d'entrer dans la réalité documentaire d'un drame dont la simple commémoration reste, comme le souligne justement Jérémie Sariel., taboue même en 2009.
Saluons donc ce premier roman comme un pas vers la vulgarisation sensible de l'intolérance extrême et de ceux qui, comme Michel et Jacques furent les victimes si peu reconnues d'une barbarie que tant d'autres s'irritent de voir célébrée.

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